f/5- 1/125 – 200 Iso

AngelinaAngelina

f/2.8- 1/125 – 100 Iso

DianaDiana

FINO STÉPHANE
PHOTOGRAPHER

f/4.5 -1/200 -100 ISO

Backstage

Katia

Lumière ambiante

Mon regard sur la photographie

Photographe, toujours …

Je photographie essentiellement des femmes. Leurs regards me captivent, leurs silences me parlent. Chaque portrait naît d’un dialogue, d’un équilibre fragile entre confiance, sensibilité et précision.
Je sculpte la lumière naturelle, ambiante ou modelée  pour révéler une émotion, souligner une présence, faire naître une sensualité subtile. Rien n’est laissé au hasard : chaque détail, chaque ombre participe à l’harmonie de l’image.

Après plus de quinze ans d’activité professionnelle, j’ai choisi de tourner une page : je ne cherche plus de nouveaux clients, et je me consacre désormais à d’autres projets, en dehors du cadre commercial.

Mais la photographie, elle, reste. Elle ne me quitte pas. Elle continue de m’accompagner, non plus comme un métier, mais comme un loisir essentiel, une manière d’exprimer, de ressentir, de créer.

Je n’exclus pas, à l’avenir, de partager ce que j’ai appris à travers la transmission.

Une moitié de toi avec Éloïse

Éloïse

Retouche Beauty  Avant / Après

MARGAUX

Dos tourné, pas léger, robe blanche. Ici, rien ne s’impose. Tout s’efface doucement. Cette image n’est pas là pour montrer, mais pour laisser deviner. Le corps s’éloigne, dans un mouvement calme, sans tension. Et dans cette retenue, quelque chose de fort se joue.

Le choix du noir et blanc n’est pas seulement esthétique : il épure la scène de tout superflu, pour ne garder que la matière, le geste, la lumière. Et cette lumière est justement au cœur de l’équilibre visuel. Une lumière mixte, construite sur la douceur de la lumière du soir, combinée à un flash cobra discret, vient subtilement modeler le sujet. Cela permet de préserver l’ambiance naturelle, tout en assurant la lecture du corps et de la robe, sans les laisser se noyer dans l’ombre.

La posture est droite, souple, sans théâtralité. Le corps suit la ligne de la robe, longue, fluide, texturée, qui épouse sans contraindre. Le dos nu devient un point d’ancrage visuel, une surface vulnérable, offerte au vent, à la lumière, à la mer.

Les rochers, anguleux et bruts, contrastent avec la douceur du tissu et de la peau. Le fait qu’elle marche pieds nus sur cette surface instable dit quelque chose de plus profond : une forme d’abandon maîtrisé, une marche volontaire vers l’incertitude. Le sol n’est pas accueillant, mais elle avance quand même.

Le ciel du soir, doucement texturé, étire le cadre. L’eau calme ferme l’horizon, prolongeant le geste de départ. Et ce flash, à peine perceptible, vient ancrer la scène dans une intention photographique claire : on capte un instant réel, mais on le sculpte, on l’affirme.

Et puis, il y a ce choix fort : ne pas montrer le visage. Elle devient figure anonyme, silhouette universelle. Ce n’est plus un portrait, c’est un récit. L’histoire d’un mouvement, d’un départ, d’un silence.

Une image à lire lentement. À ressentir, plus qu’à comprendre.
Un fragment suspendu, entre contrôle et lâcher-prise.

MARION

Ce portrait capte immédiatement l’attention. Pas par une explosion de couleur ou un geste spectaculaire, mais par sa densité contenue, par cette intensité silencieuse logée au cœur du regard. Ici, tout repose sur une esthétique de la retenue. Une tension maîtrisée, presque cinématographique, où chaque détail est réfléchi, sans jamais paraître figé.

Le cadrage est volontairement serré : on entre dans l’intimité du sujet. Le haut du corps, le visage en trois quarts, l’épaule découverte… Ces éléments définissent une scène à la fois proche et fermée, où le regard – légèrement hors champ – refuse la confrontation directe. Il s’évade tout en restant ancré. Une posture de retrait assumé, comme si le modèle préservait une part de mystère. C’est dans ce non-dit que l’image puise sa force.

L’éclairage, ici, est réalisé en clamshell à deux sources : une lumière principale douce, placée au-dessus de l’axe caméra, et une lumière secondaire en contrebas, qui vient atténuer les ombres sous le menton et les yeux. Ce setup crée une lumière parfaitement enveloppante, sans contraste dur, avec une lecture très douce des volumes. Le visage est uniformément sculpté, sans aplatir les traits, et les catchlights dans les yeux témoignent de cette construction lumineuse en “coquillage”.

Visuellement, la matière est précieuse. La texture de la peau est respectée, les détails du tissu en denim accrochent juste ce qu’il faut de lumière. Le contraste entre la rugosité du jean et la douceur de la peau ajoute une couche de lecture : force et fragilité coexistent ici sans jamais s’opposer frontalement.

Le traitement colorimétrique reste dans des tons neutres à froids. Le bleu clair de la veste, le fond sombre, les tons chair légèrement désaturés… Tout converge pour mettre en valeur le regard. L’ambiance générale évoque quelque chose de feutré, presque introspectif, où l’expression du modèle devient le seul véritable vecteur narratif.

Ce portrait n’a rien de criard, et c’est précisément ce qui le rend marquant. Il ne cherche pas à séduire frontalement, mais à instaurer un dialogue discret entre le sujet et le spectateur. Une image de tension douce, d’équilibre entre contrôle et vulnérabilité. Un portrait comme un murmure, dont l’écho reste en tête longtemps après l’avoir regardé.